
Le Charpentier
Sur la façade du numéro 5, vous pouvez voir, au-dessus de la porte cochère, le symbole des Compagnons Charpentiers des Devoirs du Tour de France, composé d’un compas et d’une équerre entrelacés.
Le 3ème outil, central, permet de déterminer le corps de métier. Ici, une bisaigüe, ciseau double typique des charpentiers.
Les lettres autour représentent :
À gauche, le sigle de la « Société des Compagnons Charpentiers Passants Bons Drilles du Devoir » (que l’on appelait aussi les Enfants de Soubise)
U : Union ou Unité
V : Valeur ou Vertu
G : Génie ou Géométrie
T : Travail ou Talent
À droite, le sigle de la « Société des Compagnons du Devoir de Liberté » (appelés également Enfants de Salomon ou Indiens).
I : Indiens
N : Nés
D : Du
G : Génie
La Fédération des Compagnons du Devoir a été créée en 1945 par la fusion de ces deux Sociétés, donnant lieu en 1952 à la Fédération Compagnonnique des Métiers du Bâtiment.


Sérignac était un village où vivaient de nombreux charpentiers, avenue du Bruilhois.
Effectivement, la famille Poncy, charpentiers de pères en fils, y avait installé leur atelier et celui-ci était devenu au fil du temps une « cayenne », c’est-à-dire une maison qui accueillait les compagnons faisant le Tour de France.
Le charpentier choisit ses bois : chêne, châtaignier ou sapin, qu’il fait sécher et dont il peut exploiter les courbures naturelles. Il taille les pièces principales : fermes, poutres, pannes, chevrons, tenons et mortaises et les assemble.
1891, PONCY Célestin, qui avait obtenu un sauf-conduit napoléonien pour aller à Jérusalem refaire le dôme d’une église, et LARTIGUE Jean, Charpentiers. LATAPIE François était leur ouvrier.
1896, son fils PONCY Hiram, né en 1875 à Sérignac, le rejoint. Sa bru DUFOUR Léocadie, née en 1877 à Sérignac, est couturière.
1904, naissance de Léo Poncy, fils de Hiram
1906, VADROT Jules, ouvrier
1911, PONCY Hiram devient patron. Il sera rejoint plus tard par son fils Léo qui créa même une voiture en bois. Sa femme Léocadie devient la « mère » de la cayenne. Lors de ses sorties, elle était accompagnée d’un mouton apprivoisé. Chaque année, pour la Saint Joseph, patron des charpentiers, était exposé leur chef-œuvre.
La capucine, lucarne à croupe, sur le pigeonnier du Gite Communal, dont l’avancée est taillée en trompe, est à admirer tout particulièrement

