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Introduction

La blanchisseuse

À mon village

CIRCUIT DES VIEUX METIERS

Comme je l’ai souvent écrit,

Je suis amoureux du village

De la plaine où je fus inscrit

Un automne où grondait l’orage.

 

Assis non loin de ma maison,

Le printemps rejoignant mes rêves,

La bonne odeur de fenaison

Évoque nos culbutes brèves.

 

En été, dans l’or du couchant,

Le soleil embrase le fleuve,

Dans les arbres le dernier chant

Salue un troupeau qui s’abreuve.

 

C’est l’image de la douceur

Qu’offre cette terre Gasconne,

Avec la fragile splendeur

Des rivages de la Garonne.

 

Des pêcheurs au bord du canal,

Attirés par l’endroit paisible

Et le décor original,

Savourent un bonheur visible.

Cheminant sur la route blanche,

L’écolier, en rentrant le soir,

Sait que demain sera Dimanche.

 

Car c’est le seul des autres jours

D’un repos que nos Républiques

Voulaient pouvoir vivre toujours,

Pour les offices catholiques.

 

La jeunesse des environs

Venait danser comme à la Fête,

Des airs de valses et des chansons

Faisaient parfois tourner la tête.

 

Un Angélus tinte au clocher,

Regroupant toute la famille

Pour la soupe avant le coucher,

Tandis qu’au ciel la lune brille.

 

C’était l’époque du bon temps

Qui satisfaisait tout le monde,

Des violettes du printemps

Aux feux de Saint Jean à la ronde.                   

« Sérignac comportait toute sorte de commerçants, souvent en deux exemplaires. Bouchers, boulangers, cinq épiceries (le mot alimentation n’étant pas encore reconnu), forgerons, maréchaux-ferrants, tailleurs pour hommes et dames, vétérinaire, docteur. Aux alentours immédiats du village, plusieurs charpentiers, maçons, plâtriers, tailleurs de pierre, et agriculteurs dont le bétail avait son étable au milieu des maisons, complétaient harmonieusement les besoins d’une abondante population. En effet, une ou deux fois par semaine, mais surtout le samedi, les habitants répartis dans les communes voisines ou limitrophes ne manquaient pas de venir s’approvisionner à Sérignac trouvant le chef-lieu un peu trop éloigné. Un restaurant et deux ou trois cafés donnaient un peu d’animation, particulièrement les soirs d’été. » Jean Sérignac

En 1906, on comptait 86 artisans-commerçants pour 720 habitants

Après 1975, avant que la pharmacie ne s’installe rue Pasteur, on trouvait encore:

2 boulangers, 3 épiciers, 1 pâtissier, 3 cafés, 1 bureau de tabac, 1 tonnelier, 1 ébéniste, 1 tourneur sur bois, 2 charpentiers, 2 coiffeurs homme, 1 coiffeuse dame, 1 électricien-plombier-chauffagiste, 2 mécaniciens, 1 assureur-marchand de biens, 2 entreprises de maçonnerie, 2 ferronneries, 1 coopérative agricole, 1 poste – recette postale, 1 forain, 1 médecin, 1 dentiste, 1 kinésithérapeute, 1 tailleur d’habit, 1 boucherie, 1 brodeuse, 1 tricoteuse, plusieurs couturières

Village d'autrefois

Je vais vous raconter l'histoire

De mon village d'autrefois,

Attirant pour ses jours de foire

Tous les alentours à la fois.

 

Entre les bois et le grand fleuve

Au pied de notre clocher tors,Tous les jours qu'il neige ou qu'il pleuveCinq épiciers ouvraient d'accord.

 

Chaque métier a sa boutique,Postier, sage-femme ou maçon,Une clientèle identiqueSe les partageant sans façon.

 

Boulanger, tailleur, couturière,Boucher, charpentier, forgeronJouxtent coiffeur et cuisinière, Maréchal-ferrant et charron.

 

Pâtissier ou menuiserie,Cordonnier et marchand de grains,Restaurant, tabac ou scierie,Au café chantent leurs refrains.

 

Les veaux, les moutons ou des chèvresEt cent têtes de gros bétail,Par des fermiers sourire aux lèvres, Ont été vendus au foirail.

Jean Sérignac

L'odeur de pétrole et morue Qui s'échappe des magasins Par les portes s'ouvrant sur rue, Fait s'enfermer tous les voisins

Des fermières aux rondes tailles Qui se moquent de leurs émois Ayant pu vendre leurs volailles, S’approvisionnent pour le mois.

Loin du bal, les garçons et les filles Sortent de l'école, joyeux, Pour retourner dans leurs familles Sans craindre rapt ni temps pluvieux.

Dès lors pour plusieurs semaines Seulement des bruits familiers Comme ceux des cloches romaines S'entendront hors des ateliers.

C'est là que courut mon enfance, Dans la chaude fraternité Des petits villages de France Lorsqu'ils gardaient leur vérité.

Jean Sérignac

Jean Sérignac, de son vrai nom Jean Maurice FLAGES, est un poète local âgé de 104 ans. Devenu aveugle après un accident de chasse,

il s’est lancé avec passion dans l’écriture. Il sort cette année son

23ème livre.

Lavoir de Plaisance

Le lavoir servait essentiellement aux lavandières à rincer le linge. Ce dernier était lavé à la maison et amené au lavoir pour être rincé à l’eau courante. Le lavoir de Plaisance fonctionnait par captation du cours d’eau. Des planches de bois barraient le ruisseau au niveau du pont afin de laisser l’eau monter jusqu’à la surface de rinçage (principe du batardeau). Des encoches encore visibles de chaque côté permet de visualiser l’emplacement de celle-ci. Après le rinçage, la planche était retirée pour laisser l’eau s’écouler. Un vrai bac à laver fut installé au 19ème siècle. La rigole au pied permettait au trop plein d’eau de s’évacuer.

Le marinier

Sérignac était un village de mariniers. Il existait sur la Garonne un bac à traille ou bac à chaine, pour rejoindre Saint Hilaire de Lusignan, village situé en face rive droite.Il y avait des charpentiers de marine sur Sérignac. Le dernier, MAÏOLAS Max, créa les gabarres de la série télévisée "La rivière Espérance" dans les années 90 et la gabarre

« Le Prince Henri » qui est à Nérac. En 1998, il construisit « l’Espérance » qui navigua sur le Lot depuis Penne-d'Agenais comme bateau à passagers avant d'être détruit par le feu à Damazan, le 21 juillet 2010. Installé ensuite au bas de Ste Colombe, il est ensuite parti définitivement en Dordogne. On peut le voir dans le film de 2013 « Richelieu, la pourpre et le sang», où il joue le rôle d’un mousquetaire du roi.Maurice DOUSSET, forgeron du village, a réalisé l’accastillage (ensemble des accessoires de pont) de « l’Espérance ».Michel DOUCIN, architecte naval, fabriquait des mâts de bateaux. Il reproduit une Barque de poste dans les années 90 pour le transport de touristes sur le canal. Il s’installa ensuite à Meilhan sur Garonne.

L'espérance sur le Lot
Gabarre Prince Henry
Gabarre l'esperance
Barque de poste
1907 Bac

1.Le charpentier

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2.La couturière

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3.Le bourrelier

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4.L'instituteur

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5.Le facteur

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6.L'épicier

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7.L'aubergiste

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8.Le boulanger

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9.Le curé

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10.Le forgeron- Maréchal Ferrant

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11.Le charron

Au 225,  Avenue des Landes vivait, en 1921, BERGES Ferdinand, charron, avec ses fils Eli, né en 1904 et Nelson, né en 1905.

BRUN René Henri et SAINLANNE Jean Roland était ses ouvriers

À la sortie du village, un charron et sa famille étaient installés là depuis de nombreuses années… Il travaillait avec ses deux fils… Cet homme, …., était capable de prendre un chêne de haute taille, et après en avoir distribué le bois avec méthode, il parvenait à construire une charrette à bœufs avec son long timon, prête à prendre la route… Jean SERIGNAC

Il fit la carrosserie de la voiture de M. PENOT pour le transport des personnes. Ce dernier avait acheté un châssis à carrosser. Le charron, très étonné de la demande, se mit au travail avec ses deux fils et réussit l’exploit. Henriette, son épouse, était corsetière dans les années 30. Nelson BERGES, le fils, devint dans les années 60, électricien.

BERGES charron 1948.jpg

12.Le cultivateur

Cultures​
 

La commune est majoritairement rurale et les productions très variées :

ü Céréales et semences: blé, maïs, tournesols, colza, ….

  1.  Légumes : asperges, oignons, blettes, tomates, endives, topinambours, ….

  2. Fruits : pommes, kiwis, poires, pêches, brugnons, noisettes, noix, fraises,  …..

  3. Tabac

Autrefois, 2 transporteurs passaient dans les familles ramasser les productions surtout légumières et les amenaient sur les marchés de Bordeaux, Toulouse et Paris.

En 1896, 333 cultivateurs pour 720 habitants

En 1906, 261 cultivateurs pour 654 habitants

En 1911, 323 cultivateurs pour 614 habitants

 

 

Il y eut peu de vignes sur la commune de Sérignac, celles-ci s’installant plutôt sur les terres graveleuses des coteaux.  Elles représentaient seulement 10 ha sur 810. Chaque agriculteur possédait quelques rangs de vigne pour leur consommation personnelle.  Aussi, la production de vin est ici assez réduite et au début du 20ème siècle suffit à peine aux besoins de la population locale. À l’exception de 3 ou 4 propriétaires, personne n’en vend. En 1916, un seul propriétaire a produit plus de 30 hl et a donc été réquisitionné de la valeur de 1/6 de sa production soit 5 hl.

Le manoir de Menjoulan

 

Il se compose d’un corps  de logis rectangulaire disposé en équerre avec un pigeonnier intégré à l’habitation. La colombine, fiente de pigeons, est un bien précieux servant d’engrais dont la quantité fournie par le pigeonnier est notée sur les actes notariés (contrats de mariage, testaments,…)

Au Moyen Age, un manoir est l’habitation d’un propriétaire de fief qui ne possède pas de droits seigneuriaux. Au 17ème siècle, ce sont des habitations de maître au centre d’une exploitation agricole.

A l’origine, propriété de 200 ha appelée le château appartenant à un certain M. DE BASIGNAN. Il fut en partie démoli puis vendu à M. CHILLIE qui supprima la Garenne.

Ce vaste domaine était exploité par de nombreux domestiques et métayers et comprenait ¼ du territoire

On y trouvait :

  •  En 1866, un tonnelier

  • De 1876 à 1881, un charron

  • En 1891, GAUTERON Stanislas, menuisier, CORNIE Jean, charron, LABADIE Ferdinand, Marchand de Gâteaux et ESCABASSE Frédéric, charpentier

 En 1896, GAUTERON Jean Adolphe, menuisier, CLAVIE Thérèse Victorine, sa femme, repasseuse et sa fille Madeleine. En 1906, ils s’installeront sous les cornières. CORNIE Jean, tisserand et sa femme Jeanne ROMANEZ, couturière

O En 1911, SANSAN Marie Couturière

En 1925, il devient la ferme PARMA. Il est racheté en 1930 par la famille BASSET, des suisses, puis par BASQUET André, marié à une fille BASSET. Ils faisaient l’élevage de vaches laitières. On y achetait le lait.

Plus tard, le Docteur FEYTE s’y installe d’avant d’acheter le moulin à eau (en face)

A proximité se trouvait aussi un moulin à vent, route de Mourrens, propriété aujourd’hui de Maurice Dousset

 

L’Hôtel-Restaurant Le Prince Noir fut créé en 1989 par Guillaume VICH qui avait racheté Menjoulan à M. BASQUET en 1986. Il fut un temps repris par ses enfants Corinne et Gabriel après son décès, de 2001 à 2010. Amandine et Marc DUVERNEUIL, Maître Restaurateur, l’occupèrent jusqu’en 2017. Aujourd’hui, il est  tenu par Amélie et Julien GUIN.

Corinne VICH, toujours sur Sérignac, crée des objets et du mobilier en carton.

 

Sur tous les plans cadastraux, la route de Menjoulan est notée « chemin du foirail ».Il était situé du côté de la plaine des sports, rue des prunus.

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13.Le cordier

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